Au début de l’année 2009, encore en pleine tourmente, je travaillais sur le texte de ma carte de vœux. Que dire... alors que je savais que j’allais droit à la liquidation judiciaire de mon entreprise ? Et pourtant, j’ai écrit ce texte, qui a été repris par François Turcas, Président de la CGPME Rhône Alpes lors de la présentation de ses vœux à la salle 3000, devant un parterre de chefs d’entreprise lyonnais. L’anecdote, c’est que je l’avais envoyé à une personne de mon réseau qui se trouvait être un ami de François Turcas. Au cours d’un déjeuner du début de l'année, ils sont venus à échanger sur le sujet.
Donc, voici mes vœux pour 2009 :
2009 commence sous le signe du risque et sur fond de crise internationale.
En tant qu'entrepreneur de TPE, PME, les risques, on connaît. On en prend tous les jours. Pour ce qui est de la crise, c'est juste une étape dans la vie de chaque entreprise, comme dans celle de chaque individu (avez-vous oublié votre adolescence ?).
La crise a aussi ses bons côtés :
• Remettre à plat nos priorités,
• Défendre nos valeurs,
• Inventer un nouveau monde.
Alors que 2009 soit riche en découvertes, créativité et réalisations.
Meilleurs vœux 2009
Justement, redéfinir ses priorités. Je n’avais pas la moindre idée de comment m’y prendre. Et pourtant, je savais que c’était important. En lisant il y a un mois « Savoir lâcher prise. Souffrez-vous de suradaptation ? » de Denis Doucet, je suis tombée justement sur un paragraphe traitant du sujet. Et pourtant, ce qu’il a écrit, je l’avais déjà eu sous les yeux, mais je n’avais pas pu, à l’époque, faire le rapprochement.
Je vous le livre tel quel : « Cessez de confondre les mots « essentiel », « important » et « urgent ». Pour qui est-ce essentiel, au juste ? Dans quel sens est-ce important ? Qui a dit que c’était absolument urgent, et cette personne a-t-elle raison ?
Vous connaissez sans doute cette petite expérience d’un professeur de l’université de Harvard qui se présenta un jour devant une classe avec un bocal transparent en main. Je vous donne ici une version personnalisée et remaniée, que j’ai pris la liberté d’adapter à mon propos.
Ce professeur, donc, versa d’abord dans ce bocal des pierres jusqu’au bord. Alors qu’il demandait à ses étudiants si le bocal était plein, tous répondirent oui, puisque aucune autre pierre ne pouvait être ajoutée. Puis, il versa beaucoup de sable dans le même bocal, à nouveau jusqu’au bord.
Il reposa la même question au groupe d’étudiants, plus réservés cette fois dans leurs réponses ; certains croyaient que oui et d’autres non juste pour ne pas se faire piéger une seconde fois. Finalement, cet ingénieux professeur versa une bonne quantité d’eau dans le bocal, le sable permettant d’en absorber.
Devant les yeux écarquillés de ses étudiants, il leur rappela que les pierres représentent ce qui est essentiel dans la vie. Voilà pourquoi on doit les placer en premier, sinon il ne resterait plus de place. Le sable correspond aux choses importantes, donc on ne peut les mettre à la fin puisqu’elles réclament notre attention. L’eau rappelle, quant à elle, qu’on peut toujours s’occuper d’une urgence ; il restera toujours un peu de place pour ce genre de chose de dernière minute.
Gardez en mémoire cet exemple, il vous rendra service quand l’ordre des choses à faire deviendra confus dans votre esprit. De nos jours, la plupart des gens traitent tout comme des urgences ; voilà pourquoi ils passent à côté des choses essentielles de la vie et tardent à s’occuper de ce qui est véritablement important.
Plus vos essentiels demeureront vivants, moins vous serez à risque. » Denis Doucet.
Après une liquidation d'entreprise, où l'important pour nous était de défendre coûte que coûte notre entreprise, il est nécessaire de se poser et de réfléchir à nos nouvelles priorités et de s'apercevoir, peut-être, que nous avons oublié nos essentiels dans notre vie d'avant.